Antigua et Barbuda
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Antigua
Nous quittons la Dominique et via les Saintes retournons à Pointe à Pitre . Les Saintes il faut s'y arrêter à chaque fois que l'on peut. A pointe à Pitre il faut faire des réserves de vivres dans les super marchés. Après la Guadeloupe, dans les îles ex britanniques, on trouve de quoi s'approvisionner mais sans plus et les prix sont élevés. A St Martin il y a plus de choix mais ce n'est pas donné non plus. Le 19/02/07 à 5 heures du matin, à l'ouverture des ponts qui l'enjambent, Taoumé et P'tit Bout empruntent la rivière salée qui sépare les deux ailes de papillon de la Guadeloupe. Ce passage permet de monter directement à Antigua . Bernard est parti avant nous. Il a contourné Basse Terre parce que son tirant d'eau est trop important pour passer par la rivière. A la sortie du côté du grand cul de sac marin il n'y a pas beaucoup d'eau sous la quille. Nono est déjà parti depuis pas mal de temps à St Martin. On va le revoir dans quelques jours. Tempête de ciel bleu pour le trajet de 45 milles. Le bateau avance bien, nous avons plongé pour nettoyer la coque avant de partir. Quand on dit qu'une coque pleine d'herbe et de coquillages ça ralenti le bateau ce n'est pas une légende. Nous apprécions l'ombre que fait le bimini qui recouvre cockpit. Il a été commandé avant d'aller en Dominique et monté juste avant de quitter la Guadeloupe. Ne plus cuire au soleil quand on est dehors c'est carrément le pied. Avec 4 mètres carrés nous allons pouvoir recueillir de l'eau de pluie en quantité par le trou prévu à cet effet.
ANTIGUA : -Etat indépendant. -Superficie: 280 kms2. -Point culminant: 405 mts. -Capitale: St John. -Population: 64000 habitants. -
Notre premier mouillage à Antigua c'est Falmouth harbour. Bernard est déjà là avec son Maramu. Anaho'a le bateau d'Elizabeth et Thierry n'est pas loin de nous non plus. A l'endroit où nous sommes ancrés il y a des bateaux de voyageurs que l'on appellera ordinaires. Plus loin on est plus dans la même cour. Et ça va être comme ça jusqu' aux îles Vierges. Dans les îles situées au sud d'Antigua on regarde avec de grands yeux les bateaux qui mesurent 17 ou 18 mètres. Ici avec le même voilier on fait figure de nécessiteux. Vous jugerez d'après les photos. Les membres de l'équipage doivent avoir une bonne réserve d'huile de coude parcequ'ils astiquent en permanence tout le bateau.
L'île est devenue définitivement anglaise en 1667, c'est pas d'hier, à une période ou tout le monde se pointait aux Antilles pour en avoir un morceau. C'est un repaire idéal que les anglais ont fortifier. D'Antigua l'amiral Nelson, celui de Trafalgar, Horatio pour les intimes, pouvait contrôler toute la zone maritime des Antilles.
L'île est devenue complètement indépendante en 1981. Tout ce que les anglais ont construit a été conservé. C'est bien agréable de se promener parmi les anciens batiments de l'arsenal ou étaient entretenus les coques, les voiles des navires de l'époque. Tous les ans est organisé une semaine de régates de voiliers de prestige. C'est la semaine d'Antigua. Tout ce qu'il y a de mieux dans le genre se réunit pour régater autour de l'île.
English harbour c'est un mouillage situé juste à côté de Falmouth, on y va à pieds. Il y a plusieurs méandres qui font une protection idéale contre la mer. C'était un abri utilisé par les anglais.
Nous avons fait nos formalités d'entrée. Les gardes côte patrouillent autour de l'île assez souvent. Il est préférable d'être en règle. L'entrée coute pour 2 personne et le bateau 80$.
Le 21/02 direction Willoughby bay. Cinq milles c'est pas la mer à boire. Avec vent et courant dans le nez, à la vitesse de 3 noeuds, on a eu le temps de se faire rincer par plusieurs averses quand même. En arrivant Taoumé s'est ancré devant un beau voilier près de la plage. Le propriétaire est venu lui demander de partir car un photographe venait pour faire quelques prises du bateau. Cathy et Claude ont bien sur accepté et ont reçu une bouteille de champagne en remerciement. Du bon, évidemment sur ces bateaux là il n'y a que ça. Pas du pinard de stand de "chamboule tout" de la foire du Trône qui refile des brûlures d'estomac.
Nous sommes passé par Nonsuch bay et Great island, à chaque fois pour la nuit, pour rejoindre St John, la capitale des deux îles Antigua et Barbuda. La navigation de jour s'impose pour voir les pâtés de corail et les haut fonds qui sont nombreux.
A St John il n'y a rien d'extraordinaire. La zone de mouillage est réduite, on y met une demi douzaine de bateaux. Elle est placée juste en limite de l'aire de manoeuvre des paquebots.....................
.............................et quand ils arrivent c'est en force. Le jour de notre départ ils étaient pas moins de cinq, comme celui qui est sur la photo, qui rentraient dans st John. En ville ça fait du peuple.
Barbuda
BARBUDA : -Dépendante d'Antigua. -Superficie: 160 kms2. -Point culminant: 60 mts. -Village principal: Codrington. -Population: 1500 habitants.
Quand les anglais furent propriétaires de l'île ils la louèrent à une famille, les Codrington, qui fit de l'élévage mais, l'activité principale était toute autre. La famille Codrington parquait des esclaves pour les revendre dans les autres îles. De cette époque il ne reste (heureusement) que le nom de Codrington qui a été donné à l'unique village où se trouve la presque totalité de la population. Les gens ne sont vraiment pas rancunier.
Les Barbudiens ont une vie modeste et sont apparemment heureux comme ça. Ils pêchent des langoustes, font un peu d'agriculture et récoltent du sel. Ils ont refusé plusieurs projets de groupes étrangers prévoyant un tourisme intensif. Il y a au sud de l'île un complexe hôtelier où vient une clientèle huppée, principalement des gens du show bizz. En résumé Barbuda c'est cool, peu de bateaux y font escale.
Vingt cinq milles séparent Barbuda d'Antigua. Nous avons d'abord mouillé au sud à Gravenor bay. C'est mal pavé, mais tout à fait accessible il faut seulement bien regarder où l'on met les pieds. C'est assez venté. On n'est jamais loin d'un pâté de corail mais le fond tient bien. Après deux jours nous sommes remontés à Low bay. Le mouillage est tout près de la plage, l'eau est turquoise, c'est beau mais aussi venté qu'au précédent site.
Pour aller faire un tour à Codrington nous avons essayé, comme indiqué dans les guides de navigation en portant l'annexe, de franchir la plage qui sépare Low bay de Codrington lagoon. Ce n'est pas long et à cinq l'annexe n'est pas bien lourde. Arrivé de l'autre côté il y a très peu de fond sur une bonne distance, donc impossible de descendre le moteur hors bord, et avec le vent on rempli allègrement le pneumatique. Finalement on est allé au village par des chemins qui parfois n'allaient nulle part et qui passent dans l'espèce de savanne qui recouvre l'île. Au bout de 6 ou 7 kms on est arrivé sur une route et un taxi nous a emmené à bon port.
Comme dirait Cathy "nous avons fait quatre courses" à l'épicerie du coin et mangé des ribbs et du poulet au barbecue d'en face. Succulent!!
Au port un pêcheur avait des langoustes dans son bateau. Il a accepté de nous vendre de quoi nous régaler largement. Pour information la pêche sous marine est interdite aux non résidents.
Pour rentrer à nos bateaux nous avons demandé à un pêcheur de nous faire traverser Codrington lagoon. Ca n'a pas couté bien cher et ça nous a surtout éviter de refaire les kms en sens inverse. Aussitôt à bord Cathy et P'tit Bout on fait cuire les bêbêbtes, une fin bien triste mais la vie de langouste est ainsi faite.
Il faut bien avancer. St Barthélémy est devant à une dizaine d'heures de Barbuda. Le bateau va bien au vent arrière avec le genois tangonné en ciseaux avec la grand voile. Une première approche dans l'anse des Grandes Salines nous dissuade de rester. L'orientation du vent rend le mouillage inconfortable. Direction Gustavia, plus précisément l'anse Corossol. On dira que c'est pas trop mal. De toutes façons c'est pour rester une nuit. On a quand même le temps de voir des grands bateaux passer dont un avec un hélicoptère sur sa plateforme à l'arrière de la passerelle. Ca jette un max.
Saint Martin est une portée de canon de St Barth en quatre heures l'affaire est faite pour rejoindre la baie de Marigot en passant par l'ilet Tintamarre à l'est. C'est du côté français de l'île. Elle est divisée en deux parties. Une partie hollandaise et une partie française. Pour nous st Martin est surtout une escale technique. Avec Taoumé et Paréo nous retrouvons Nono qui est ici depuis plus d'un mois. Ca fait plaisir.
Quelques emplettes en passant puis un tour à la gendarmerie pour faire les procurations pour voter aux prochaines élections.
Mis à part son nouveau statut administratif, St Martin n'a pas changé depuis l'an dernier. Coté hollandais il y a toujours autant de grands bateaux.
Notre annexe nous avait lâché aux Saintes. Depuis nous étions à deux voiliers a utiliser la même. Un truc hybride mais bien pratique en attendant mieux, le pneumatique de Taoumé avec notre moteur hors bord puisque le leur était "capricieux". Un moteur qui ne faisait que ce qu'il voulait. Autrement dit pas grand chose. Ici chacun a résolus son problème, et voici sur la photo la petite dernière. Semi rigide, coque alu, 2,70mts de long, légere, cequi nous permet de la mettre sur le portique en mer et au mouillage le soir.
Un autre élément important qui améliore la vie c'est le frigo. Imaginez que maintenant on ne boit plus de bière tiède, que le beurre reste dans son emballage, que l'on peut boire un pastis frais et conserver la viande et le poisson. Ah!! ben c'est quequ' chose vous pouvez me croire.
Le 30/03 route sur les îles Vierges Britanniques. Quatre vingts milles ça ne se fait pas dans la journée. A 5 noeuds, une vitesse standard, il faut déjà 16 heures pour couvrir le trajet. En partant le matin nous arriverions de nuit. Ca peut se faire mais dans ces régions il est préferable de voir ce que l'on fait. Nous partons dans l'après midi à 16 heures pour être vers 9 heures le lendemain matin à Virgin Gorda l'île la plus proche de st Martin.
Notre balade dans les Caraïbes continue avec les îles Vierges Britanniques
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